http://Le journaliste Christophe Gleizes, détenu en Algérie
https://www.franceinfo.fr/replay-radio/d-un-monde-a-l-autre/qui-est-christophe-gleizes-ce-journaliste-francais-condamne-a-sept-ans-de-prison-ferme-en-algerie_7318851.html
Je crois beaucoup, personnellement, à l'universalisme.
Quelles que soit les valeurs qui sont brandies comme étendards par un pays, quelque soit la religion, certaines valeurs sont universelles, et dépasseront toujours les discours des politiques qui sont au pouvoir, quelles que soit leurs positions ou les apparences, qui sont intentionnellement tenus, ou intentionnellement, mis en valeurs, par les gouvernements.
Ainsi, quand on entend Poutine revendiquer que son peuple a pour identité de faire la guerre, parce que c'est dans son ADN, le prétend-il, au point de revendiquer une âme gerrière, comme valeur identitaire, trompe-t-il son monde de la façon la plus cruelle, et la plus mensongère qui soit...
En effet, quelle femme sur cette terre, met au monde un enfant, en prévoyant pour lui, comme avenir, que de donner la mort sur un champs de bataille, ou de le voir perrir, abattu par un ennemi imaginaire ?
Aucune, je puis vous le certifier.
Nous qui donnons la vie, nous sommes pour la Vie, et pas pour la mort.
La vérité, c'est que rechercher la paix, induit de façon systèmatique une forme d'altruisme, que seuls les vrais politiques, et non les dictateurs sont dignes de revendiquer.
Si les dictateurs étaient sûrs de leurs valeurs, et du bien fondé de leurs décisions politiques, ils ne craindraient pas la liberté d'expression, et n'interdiraient pas les contre pouvoir, et les opposants poiltiques. Ils défendraient la démocratie, bien au delà des apparences, dont ils se drappent, le plus souvent, comme en Israël ou en Russie.
Partout dans le monde, les peuples n'aspirent qu'à la paix, et seuls les dictateurs ont des fantasmes de guerre, et pour cause, ça n'est jamais eux, qui sont en première ligne.
Mais je m'eloigne de mon sujet.
Ce journaliste qui est condamné à 7 ans de prison, est spécialisé dans le sport.
Certes, je prétends souvent que le sport, est aussi politique, ce qui est vrai, puisque tout est politique.
Mais la pratique du sport revêt une importance singulière, dans ce qu'il est souvent brandi, par les pays, pour mettre en avant leurs meilleurs éléments, qui servent alors de faire valoir par les dirigeants, dont il est question.
Je suis consciente de ne pas être la mieux placée, pour parler politique extérieure, entre la France et l'Algérie, mais j'en connais assez, pour pretendre qu'il existe dans la gouvernance algerienne, une forme de ressentiment, vis à vis de la France, liée à notre passé colonial...
Dans l'hypothèse, où certains observent notre passé colonial, comme une forme de paternalisme mal placé, paternalisme, que je trouve pour le moins, "bien vu", dans la perception que l'on puisse en avoir, je m'aventure à utiliser une expression qui est usitée généralement, en psycho généalogie, qui est "tuer le père"...
Qu'on se rassure, TUER LE PERE, n'a rien à voir, avec la moindre arme, à moins qu'elle soit culturelle ou verbale...
Et nulle part, il n'est question, entre un fils, et son père potentiel, d'intenter à la vie de qui que ce soit.
Non, le fils, fait simplement le necessaire, pour dire au père, "je crois, que c'est bon, là, je sais marcher tout seule, je fais ce que je veux de ma vie, et je n'ai pas de comptes à te rendre".
Il est envisageable que certains, les premiers concernés, voient ma comparaison, comme étant déplacée, ou mal vue...
Et pourtant...
Il y a belle lurette, que j'ai tué le père, moi aussi, plusieurs decennies, bien avant qu'il ne rende l'âme, il y a quelques années.
J'ai tué aussi, symboliquement, ma mère, qui travaillait super bien à l'école, qui avait obtenu son certificat d'étude, à l'époque, et qui aurait pu faire de sa vie, bien des études, parce qu'elle avait des capacités, pour celà, et pourtant, comme elle disait, "j'ai toujours été au cul des vaches".
Et quand elle me voyait peindre et écrire mes livres, elle etait, mi jalouse, de voir ce que je faisais de ma vie, mi ravie, quand même, malgré tout...
Mais entre elle et moi, une chose est certaine, on se disait tout, on vidait son sac, comme avec mon père, et une fois, qu'on s'etait bien chicanné, comme on dit, on buvait un coup et on riait.
Je suis tres privilégiée, d'avoir eu une communication si franche, avec chacun de mes parents, parce que je sais que c'est un privilèges, que peu connaissent.
Et si certains encore une fois, voient ce parallèle, comme étant déplacé, c'est une erreur...
Le parallèle, pour moi, est flagrant...
Quels que soient les pays anciennement colonisés, tous, sans la moindre exception, sont en droit de regarder les anciens colonisateurs, comme des pères, quelquefois "abusifs", et l'ayant été plus ou moins. Et puis on grandit, et on passe à autre chose.
Revenons à ce journaliste, Christophe Gleizes.
Il a écrit dans le journal qui le fait bosser, un article qui démonte le processus qui fait miroter des carrières fabuleuses, à de jeunes africains, pour aider ces pays à comprendre les tenants et aboutissants, de ces carrières, qu'on leur fait miroiter... C'est une posture que je qualifie d'altriste, et de particulièrement courageuse, qui justement, est très exactement aux antipodes du passé colonialiste qui tronque encore actuellement, les relations, entre l'Algérie, et la France, voilà, ce qui démontre, que cette accusation est illogique, et parfaitement incohérente...
Je pourrais tenir un discours, parfaitement similaire, au sujet de Boualem Sansal.
https://www.franceinfo.fr/culture/livres/qui-est-boualem-sansal-l-ecrivain-algerien-dont-l-arrestation-secoue-le-monde-litteraire-et-politique_6922349.html