Françoise Niel Aubin, artiste.

BD

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"Peintre du dimanche", pourquoi, les illustrateurs sont ils aussi mal rémunérés ?

Par Le 29/11/2024

 Alors que ce livre doit sortir, au printemps 2025, en arpentant les salons du livre, y compris ceux que je fréquente, en tant qu'autrice, nous discutons beaucoup, et chacun partage ses préoccupations, ce qui est bien legitime.

 Un jour, il y a plusieurs années, on m'a fai sa voir, que l'illustration, etait vraiment sous considrée, par l'edition, pour tout dire, de veritables creve la faim..;

 Et si j'en crois, et ce que j'observe aussi, dans le discours de certains auteurs, leur mepris, vis à vis d'eux, est parfaitement conforme, au peu de remunaration, qu'on leur octroie...

 Est ce que c'est pare qu'ils sont deconsidérés, qu'ils sont mal payés ?

Ou est ce  parce qu'ils sont mal payés, qu'ils sont aussi mal considérés ?

 pour le coup, je suis un peu etrangere au probleme, si jobserve, qu'en tant qu'autrice, je ne travaille absolument pas (encore ?), dans le livre jeunesse..;

 Alors, j'ai eu une idée.

 Je suis tres sensible à l'image, ce qui est bien la moindre des choses, quand on est artiste peintre.

 Quand je vois des livres jeunesse, qui n'ont que de pietres illustrations, pour tout dire, quelquefois, vraiment mauvaise, ça me fout en petard, je dois dire.

 Mais comment, revendiquer, de travailler, avec des illustrateurs, qui ont un bon niveau, quand on refuse de les remunérer ?

 Alors, je me suis penchée sur le problème, sérieusement, pour avancer une idée, qui permettrait à l'illustrateur d'être rémunéré plus correctement, selon l'importance que revêt l'illustration, comparativement à la valeur du texte....

 Je vous copie colle le texte, qui est dans mon livre à paraitre.

 

"Le vrai problème réside dans le fait qu’aux yeux de la loi, dans le calcul de la rémunération, justement, cette hiérarchie existe bel et bien.

Je sais que les illustrateurs, par exemple, dans le domaine des livres pour enfants, sont particulièrement mal rémunérés, et c’est ce qui doit expliquer, je suppose ces à prioris.

Dans un salon du livre, une autrice de livre pour enfant, me dit la chose suivante… « Vous vous rendez compte ? Quand j’écris un ouvrage pour enfants, l’illustratrice me demande tant », et elle était outrée, par le prix qu’elle jugeait exorbitant….

Je lui ai répondu, « et vous trouvez ça cher » ?

Des lors, qu’il ne s’agissait pas de son travail, à elle, bien sûr.

« Mais elle doit bien être payée, pour le travail qu’elle produit, non ? »

J’ai failli rajouter, « mais pour quelle raison n’apprenez vous pas à dessiner, vous, et ainsi, vous n’auriez pas à la rémunérer ».

Pour ce qui concerne les livres pour enfants, il semble qu’il y ait un vrai problème de reconnaissance de l’illustrateur, comparativement à l’auteur.

Pourquoi ?

Parce que jusqu’à l’apprentissage de la lecture, l’enfant, n’a pour seul moyen de perception de son livre, que le visuel, et donc, l’illustration, au détriment du texte justement.

Puis, l’enfant grandit, le texte devient de plus en plus important, au détriment du dessin, et de l’illustration, pour finir par disparaître entièrement au profit de l’écriture du texte.

Il est bon de noter aussi que progressivement, au fur et à mesure que le texte devient de plus en plus explicite et sophistiqué, la taille de la police choisie par l’éditeur, devient de plus en plus petite.

Ainsi, le livre s’adapte à l’âge de l’enfant, dès son plus jeune âge, pour l’accompagner dans l’apprentissage de la lecture.

Mais l’illustrateur, lui, alors que c’est son travail lui seul, sur lequel le livre peut s’appuyer les premières années, se voit complètement laissé sur le bord du chemin.

Il pourrait être envisagé par exemple, de calculer son revenu en calculant la superficie de la fenêtre du texte, en pourcentage, comparativement à celle de la page, pour déterminer son revenu, si l’on observe que ce texte est toujours superposé à l’illustration.

Ainsi, pour les premiers ouvrages où seule l’illustration compte, au fur et à mesure que le texte prend de plus en plus d’importance comparativement à l’illustration, l’illustrateur alors, jouirait de la reconnaissance de son travail, de façon qui me semblerait d’avantage équitable".


 

 

Dans CULTURE .

Artistes et liberté d'expression.

Par Le 27/01/2023

Gros dossier, là encore.

 50 ans de festival de la BD, à Angoulême. Ca se fête !

 Je viens de regarder la video, de TF1, à l'instant...

 La question, qu'on peut se poser, c'est "est ce qu'un artiste peut revendiquer de choquer, si c'est son truc, et c'est souvent son truc, et c'est cohérent, et revendiquer parallélement, d'être complètement indifférent, et "non responsable", de ce qu'il produit...

  Il faut comprendre aussi, qu'au sujet de le pédophilie, mais aussi, relativement aux violences faites aux femmes, nous sommes tous et toutes, un peu "la gueule dans le guidon", et qu'à ce titre, on est tous émotionnellement plus sensibles à ces sujets,  qu'on ne l'était jadis...

  Il m'est deja arrivé, de discuter des agressions sexuelles,  de pedophilie, ou de viol, avec des personnes qui n'ont jamais connu de telles situations dans leur entourage, et ce sont nous, qui passons, pour des emmerdeurs, (emmerdeuses, d'ailleurs, plus souvent, comme c'est étonnant), parce que c'est comme ça, quand ça ne nous touche pas de pres, on dit "ouai, bof, font chier à la fin"....

  Excusez nous, d'être un peu "hyper sensible", sur certains dossiers, vraiment, chacun lutte comme il le peut, alors que précisément, je suis la première à défendre, cette foutue liberté d'expression, que ce soit vis à vis des artistes, mais aussi, bien au delà.

  Du côté des journalistes, aussi, je pense qu'il n'est pas profitable, même si c'est tentant, de demander aux autres artistes, de se prononcer et de prendre position.

  Parlez leur de leur travail, c'est ce qu'ils attendent de vous. Car enfin, que recherchent ils  ?

 Moi, en tant qu'artiste, quand je vois un de mes semblables, s'enfoncer dans une ornière, je n'applaudis jamais, et ne m'en réjouis aucunement....

 C'est en ce sens, que je pense que les programmateurs ont déconné en le programmant.

 Quand aux propos de Enki Bilal, qui crie au scandale, des lors qu'on déprogramme un artiste, pour camouffler une forme de censure, d'apres ce que j'ai pu comprendre de ses propos, je serai fort interessée de savoir, ce qu'en pensent les 90% d'autres artistes, qui ont eux aussi du talent, et qui n'ont pas été sellectionnés, et qui ne sont jamais mis en avant...et qui pour un fort pourcentage, comme tous les autres auteurs, ou dessinateurs, n'en vivent absolument pas.

 Il arrive un moment, il faut faire des efforts, un peu, pour tenter d'être un peu plus honnête, et objectif.