J’ose espérer que vous êtes bien nombreux à vous demander ce que je suis allée chercher comme délire, pour vous refourguer ainsi, un pareil titre.
Un jour, il y a très longtemps, vingt ou trente ans, peut être ? J’avais fait ce rêve….
Je nageais la brasse, aux côtés de Bebel, cool, Raoul, hein, non, on ne faisait aucune compétition, juste une brasse, des plus ordinaire.
C’était où ? En Hollande, visiblement, puisqu’il y avait un moulin à vent….
Ce qui est génial, avec les rêves, c’est qu’on ne s’encombre jamais, de détails techniques ou d’incohérences, purement matérielles.
Ainsi, j’ai un souvenir très précis de l’eau, dans laquelle nous nagions lui et moi….
La profondeur, était de quelques dizaines de centimètres, au maximum, puisqu’on apercevait le fond, l’eau était fort limpide, et on voyait ainsi les graviers, et surtout, les différentes mousses, par pure transparence….
Et lui, qu’est-ce qu’il disait ? Rien, comme moi, simplement, on souriait, on était bien.
Une des raisons, pour lesquelles j’adore les rivières, sont de cet ordre, regarder sur une faible profondeur, ce vert d’une intensité incroyable, qu’on dirait un pur velours….. Et Bebel et moi, on nageait ainsi, à proximité de ce moulin à vent.
Je me réveillais alors, « comme si j’y étais »…. Et je suis partie à rire toute seule, mais à rire comme jamais encore, ça m’était arrivé, et comme je le fais à chaque fois, que ce rêve étrange se rappelle à moi.
Et ça n’est certes pas sa mort, qui risque d’y changer quelque chose….
Car c’est bien là le privilège des artistes, qui réside dans le fait, que finalement, en dehors, de leur vie privée, et professionnelle, par leur œuvres, ou leurs collaborations artistiques, ils ne meurent jamais.