Françoise Niel Aubin, artiste.

« Nous sommes à un tournant identitaire, les guyanais de souche, sont devenus minoritaires, sur leurs propres terres, Taubira, 2007 ».

apifnielaubin Par Le 15/12/2021 à 10:43

 On va dire les choses crument.

 Est-ce que la couleur de peau, et ses origines, sont un problème pour qu’elle soit candidate ?

 Pour commencer, je précise que justement, en dehors de quelques ordures, même pas bonnes pour le recyclage, sa couleur de peau n’est pas évoquée sur les réseaux sociaux, ce que je trouve rassurant.

 Mais dans l’hypothèse, où elle déciderait d’être candidate,  autant faire ce qu’il faut pour éteindre certains incendies, « en amont ».

Plusieurs questions, alors, semblent légitimes.

 Entendre de la bouche de Christiane Taubira, une expression comme « de souche », est ce raisonnable, ou entendable.

 Il me semble, que selon les pays, où cette expression est employée, elle est justifiée, ou pas.

 Je m’en explique…

  Dans des pays qui sont très anciens, qui souvent, ont été ou sont encore ou apparentés, comme colonisateurs, Royaume Uni, avec le Common Welth, USA, tous les pays européens, notamment, l’expression « de souche », est non avenue, parce qu’elle n’a aucune signification…

 En effet, le brassage des populations, les siècles passés a été tel, que ce prétexte usité, à des fins xénophobes et sécuritaires, n’a aucune valeur.

 En effet, y compris si vous allez en France par exemple, dans une région où il n’y a que peu d’immigrés, si on faisait des recherches génétiques, on se rendrait compte qu’il y a belle lurette que génétiquement, « nous sommes tous mélangés », et c’est fort heureux, qu’il en soit ainsi.

 Par contre, si l’on observe cette expression, dans des régions du monde, très minoritaires et n’ayant  subi aucun flux migratoire, ou avec un flux migratoire faible, ces siècles derniers, sachant que de toute façon, effectivement ce soit difficilement contrôlable, on peut effectivement tolérer il me semble, que cette expression « de souche », soit utilisée.

 Le fait de voir cette expression utilisée, par certaines communautés autochtones, il me semble, doit être observé, comme traduisant un sentiment d’humiliation, de la part du colonisateur, et à ce titre, doit être mesuré avec la considération qu’elle mérite.

 En somme, pour résumer, la vraie question, serait celle-ci :

 « Est ce qu’il existe, un vocabulaire différent,  pour parler d’un peuple, selon qu’on est colonisateur ou colonisé »…

 La réponse, visiblement et objectivement, est OUI….. Et je trouve ça légitime.