Françoise Niel Aubin, artiste.

statut de beau parent

Actualisation, Parentalité, chez nombre7.

Par Le 26/11/2025

L’humanisme et la solidarité sont des formes de parentalité.

Petit retour, au sujet du covid.
Certaines professions concernées plus particulièrement par l’aide à la personne et tout ce qui touche à l’humain de façon plus large, ce qu’on appelle « le care », ont au début été applaudies par la population, louées par le gouvernement, pour finalement ne se voir octroyer que des primes, là où une véritable revalorisation des salaires eût été infiniment plus forte symboliquement.

Certains se demandent en quoi ce fait serait lié au phénomène de parentalité.
Mon sentiment, c’est que dans le désir de devenir parents, il existe une palette de raisons qu’on ne soupçonne pas. Plus que jamais, quand on se trouve en échec vis-à-vis de ce désir, il me semble opportun d’en observer ces nuances.

La raison, c’est que c’est justement dans ces nuances que se trouvent les stratégies à mettre sur pied, pour en souffrir le moins possible.
Ce qui importe dans l’existence, comme le dit si bien Julien Clerc dans son texte « Utile » en parlant d’une chanson, peut parfaitement être vérifié tout autant dans la psychologie de l’être humain, surtout quand il est adulte.

Se sentir utile aux autres, en tant qu’humain, c’est démontrer par son désir la nécessité d’être en corrélation ou en
relation, je dirai même en symbiose avec ses semblables, et par voie de conséquence d’être nécessaire aux autres et plus précisément, à quelqu’un en particulier.

Vous me direz qu’au sein d’un couple, ça se produit déjà…Ce qui n’est vrai que dans la mesure où les deux, précisément,
s’aiment véritablement et sont animés par la bienveillance qui devrait être omniprésente.
De la même façon que la notion de famille peut trouver son équivalence quelquefois dans un groupe d’amis ou une
association, la notion de parentalité peut parfaitement trouver une similitude dans une relation de bienveillance vis-à-vis d’un enfant, d’un ado, ou de qui que ce soit qui en est demandeur.
Le vrai problème, en fin de compte, ne se pose que dans  le cas de couples rétrogrades, qui sont incapables de se détacher de la vision idéalisée de la famille et de l’enfant.
Il existe encore bien des cultures où il en est ainsi.

En effet, plus souvent qu’on ne le soupçonne aujourd’hui, le fait d’avoir des enfants n’est perçu, quand il existe une grande pauvreté, par exemple, qu’en tant que l’occasion d’avoir d’une part des bras pour travailler aux champs ou à la mine (eh non, nous ne sommes pas toujours partout dans le monde sortis de cette réalité !), pour subvenir aux besoins de la famille, ramener de l’argent.

En fin de compte, l’enfant n’aurait le droit d’exister que pour satisfaire les désirs des parents, qui projettent sur lui leurs frustrations, leurs désirs, leurs souffrances, et lui créent les plus grandes difficultés, l’empêchant d’espérer faire de sa vie ce qu’il aimerait vraiment.

Sur ce point, à l’échelle mondiale, et internet y est pour quelque chose, les mentalités évoluent favorablement.
Je sais, on me dira que ce que je décris là est bien loin des préoccupations des parents dans le monde occidental, ce qui est vrai en grande partie, mais qui n’est pas vérifiable à cent pour cent.
En effet, il y a quelques jours, j’entendais à la radio une pédiatre expliquer qu’ici, en France, « encore », beaucoup
d’enfants et d’ados sont en difficulté psychologiquement en raison des exigences non dites des parents. Ces derniers
souhaitent, plus de façon inconsciente que consciente, je l’espère, les voir réussir ce qu’eux n’ont pas réussi à faire de
leur vie…
Ce processus est très bien connu, et j’en ai été victime, moi aussi, comme nous le sommes tous, mais il serait naïf de penser qu’on en est sorti, comme certains aimeraient le croire. 

Pour ce qui concerne la similitude entre parentalité et humanisme ou solidarité, je soupçonne que certains, concernés
au premier chef, ne me prennent le doigt dans le pot de confiture, ou disons, me taxent d’un opportunisme qu’ils
perçoivent comme déplacé, je veux parler de mon militantisme politique. Eh oui, je l’avoue humblement, je suis de gauche. Il faut bien sourire, aussi, non ?

Ne pas parvenir à avoir d’enfant, et s’en arranger.
Révoltant, et pourtant nécessaire.
Balayer d’un revers de manche la moindre chance, justement, de proposer des stratégies pour augmenter les chances de parvenir à atteindre un objectif, dans notre cas, celui de devenir parents.

C’est d’ailleurs souvent ainsi que travaillent les psys, et ils ont bien raison. Ils ont, je dirais, d’autant plus raison que,
visant cet objectif, en aucune façon ils ne se risqueraient à s’en contenter, « croyez en mon expérience ».

Je ne prétends aucunement qu’il faille renoncer à chercher à devenir parents « physiquement », mais plutôt qu’en
envisageant qu’éventuellement ça ne se solde que par des échecs successifs, les stratégies mises sur pied pour s’y
préparer évitent d’en faire une fixation, et donc, abondent dans un sens qui serait favorable à l’aboutissement d’un projet de parentalité.
Il est fréquent d’observer, par exemple, que des parents en mal d’enfants aient décidé en fin de compte d’adopter, et que l’instinct parental faisant son oeuvre, au bout de quelques années, les parents deviennent précisément féconds, alors qu’ils pensaient qu’ils n’y parviendraient jamais .

L’objectif absolu et exclusif de concevoir l’enfant soi-même n’était plus une fixation.
Ainsi, quand je prétends que la parentalité est une forme d’humanisme, c’est infiniment plus d’une intime conviction
dont il serait question que d’une forme d’opportunisme à caractère politique.

Non fécondité, sous une dictature, où est le problème ?
C’est incroyable, n’est ce pas, ces pays qui se prétendent civilisés, pour un peu, qui oseraient donner des leçons
d’humanisme à certains, sous des prétextes fallacieux, de respects de la vie humaine, et plus encore, sous le pretexte, enfin de compte, du droit de l’enfant…

En Inde, on fabrique de toute pièce, des usines à bébés, pour fabriquer des nourrissons, qui seront vendus, sans le moindre scrupule, dans des pays peu regardants où la non fécondité n’est qu’un pretexte juteux, à exploiter la misère humaine, tant du côté de mères porteuses abusées, dans tous les sens du termes, je veux dire, potentiellement violées, alors que selon toute probabilité, l’enfant qu’elle portent pour un couple non fertile, paiera tres cher (c’est la vache qu’il faut traire), avec son propre embryon, pendant que sous les dictatures, comme en Chine ou en Russie, on organise des rapts d’enfants, purement et simplement, comme on volait du bétail aux USA, à l’époque, des western…

C’est sûr, dans ces pays, qu’on nous accuse de juger de« non civilisés », il n’est pas question, alors de parler éducation, pédiatrie, développement de l’enfant, pensez donc…..

Et par conséquent, bien moins, encore, pédocriminalité.
Dans un ouvrage, sur le masculinisme dont je suis l’autrice un de mes chapitres s’appelle, « assassiner, les femmes et lesenfants d’abord », aussi, quand il s’agit d’entrer dans ce jeu, qui consiste à être prêts au pire sur la méthode, pour gérer la non fécondité, des couples dans des pays totalitaires, que ce soit comme couples non féconds, ou que ce soit, dans le traffic d’enfants, ou l’organisation d’usines à bébé, il est bien difficile d’imaginer que ceci se produise uniquement par des hommes, et que des femmes, matronnes, se chargent bel et bien, de la sale besogne, donc, en toute connaissance de cause.

Aujourd’hui, en 2024, relativement à ces méthodes terrifiantes, on peut citer, la Russie, vis-à-vis del’Ukraine, la Chine, vis-à-vis des Ouïghours, ou l’Inde pour les usines à bébés, pour ne citer que ceux là…
J’ai beau faire preuve d’une ouverture d’esprit, version grand angle, en ce qui concerne n’importe quelle forme de
culture, jamais, au grand jamais, je ne saurai faire autrement que de condamner, n’importe que état, qui cautionne, qui
pratique un génocide par l’instrumentalisation de ce défaut de parentalité, ou ces usines à pognon, en Inde….
Conclusion ?

Plus que jamais, retrousser ses manches.
Partout, dans le monde, y compris en Europe, les extrêmes droites tentent de remettre en cause les progrès qui ont été faits ces dernières décennies, au sujet des droits des femmes, intimement liés, à la parentalité, et donc, qui pourraient être remis en cause, que ce soit côté santé publique, en ce qui concerne la non fécondité, qu’il s’agisse d’éducation, ou qu’il s’agisse de se pencher sur les causes, puisque l’écologie, à leurs yeux, n’a aucune raison d’être….

Objectivement, il faut reconnaitre que la parentalité, par définition, concerne toujours, l’arbre métaphorique, qui observe les racines, dans ses plus petites radicelles, jusqu’au bout de la branche, et les feuilles, les plus jeunes, qui poussent au printemps.

Ce sont là, des subtilités métaphoriques, bien trop subtiles pour quiconque est trop lâche, pour observer la gravité des
problèmes qui tournent autour de la famille, politiquement.

Mais soyez sans crainte, nous avons la foi, nous, en les valeurs que nous défendons, aussi surement que notre conscience d’avoir besoin d’oxygène, quand nous respirons.


Autant dire, qu’on ne risque pas de lâcher l’affaire.