Françoise Niel Aubin, artiste.

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Lettre ouverte à ceux qui mettent le feu aux Mosquées. Balayez devant votre porte !

Par Le 11/04/2021

Extrait, de mon livre à paraitre, sur la toxicité des livres sacrés.

Saint Matthieu, l’intolérant.

Evangiles selon saint Matthieu, 12 V 30.

« Celui qui n’est pas avec moi, est contre moi . Celui qui n’assemble pas avec moi, disperse ».

Accepter, l’idée selon laquelle il existe beaucoup de choses toxiques dans les livres  que certains qualifie de sacrés, est une notion fondamentale qu’il est devenu indispensable d’intégrer, parce qu’en période de troubles, comme celle que nous connaissons, beaucoup, pour combler leur mal être, y trouvent refuge spirituellement.

La liberté de culte, en pays de laïcité, comme en France, est prépondérante, aussi, ma démarche ne tend surtout pas, à la remettre en cause, parce que précisément, je revendique, d’en être une ardente défenseure.

J’aimerai juste que les croyants, quel que soit le culte auquel ils adhèrent, aient la sagesse de l’admettre.

Pourquoi, est ce à mes yeux, si important ?

Précisément, parce que ça remet le croyant, en face de ses responsabilités, dans son statut de citoyen, là où précisément, certains voient dans une certaine forme de prière, version « ahaner », comme le font bien d’autres croyants, dans n’importe quel culte.

Alors, certains me répondront, « mais enfin, quand je prie, je parle à Dieu »…..

Ha oui ?  Mais quand on parle à quelqu’un, on ne répète pas toujours la même chose, avec des paroles, stéréotypée… On lui parle, avec de vrais mots, qui traduisent de vraies pensées, où votre personnalité, n’est pas en reste, et surtout pas, écrasée version « mouton docile ».

OK, OK… ça n’est pas parce que vous recitez, le notre père, ou le « je vous salue Marie », que vous êtes un mouton, ni, pendant le culte, et pas d’avantage en dehors de votre lieu de culte.

 Ma démarche, ne tend pas, à insulter qui que ce soit.

Ce qui me pose problème, réside dans le fait que d’ahaner, ainsi des prières, pour moi, va à l’encontre, de la pensée justement….

Je ne prie pas, moi, au sens conventionnel, du mot, en tout cas.

Simone Veil, disait sur ce sujet, que quand on faisait quelque chose, avec calme et concentration, (je n’ai pas la citation exacte, je suis désolée), c’était parfaitement équivalent, à une prière.

On dirait, aujourd’hui, « en pleine conscience ».

Cette « parole », de Simone Veil, m’avait parfaitement confortée dans mes convictions, sur ce point.

En effet, faire quelque chose, parfaitement concentré sur son ouvrage, ou sur son projet, si modeste soit il,   c’est renouer, avec une forme de spiritualité, avec son moi profond, ça procure une véritable sérénité, où précisément, et c’est pour ça que c’est si important, vous êtes exactement l’inverse d’un mouton qui suit, sans se poser de question.

En somme, c’est une position altruiste, qui  recentre votre posture intellectuelle, de la façon la plus digne qui soit.

Certains diront alors, et je peux le comprendre, parce que je suis une artiste, qu’on se croit alors un peu tout puissant…..

Ceci, n’est pas de l’arrogance, contrairement à ce que pensent certains, juste une petite bouffée, c’est vrai,  de dignité humaine, celle là, même qui si souvent, se trouve tellement mise à mal, quand on subit, les humiliations du quotidien, et plus encore, depuis que le covid a commencé à sévir, avec ses répercussions sociales.

La jouissance de créer, procure un plaisir inouï, c’est vrai, et sur ce point, nous artistes, somme privilégiés….

Mais ce qui importe le plus c’est le sentiment de bien être alors, qui procure celui d’être à la bonne place au bon moment, dans une démarche, hélas souvent strictement égoïste, au moment de l’étincelle, quand on est seul(e), mais où l’on touche le divin, il faut le reconnaitre.

Je crois, que c’est ce que voulait dire Simone Veil, quand elle avait cette phrase, et qu’elle assimilait ça à une prière.

Mais revenons à saint Matthieu.

Ainsi, par cette phrase, on surprend les évangiles, dans leur toxicité, parce que cette phrase contient à elle seule, tout le germe de l’intolérance, et de l’arrogance.

« Celui qui n’est pas avec moi, est contre moi ».

Je serai tentée de dire, « on peut discuter, peut être, non ?

Certes, on me dira que cette phrase, est sortie de son contexte ? ce qui est vrai….

Et bien justement, c’est bien là que se trouve le problème, il réside dans le fait que  chacun est parfaitement libre, d’y voir un dictat d’intolérance, version « rien qui dépasse, et  « prière de laisser vos neurones au vestiaire, au point que quand les évangélistes, avec bien d’autres  phrases toxiques, qui sont dans les évangiles, ont, « mine de rien », fait élire un type comme Donald Trump, aux USA, alors qu’il est connu de tous, que précisément, leurs prédicateurs soutenaient ouvertement ce candidat, alors, oui, on ne peut nier, leur toxicité.

Celui qui n’assemble pas avec moi, disperse ».

Confirmation, alors, vous êtes invités, carrément à ne plus penser.