Françoise Niel Aubin, artiste.

deshumanisation

Deshumanisation, par chatbox interposées.

Par Le 21/09/2021

Sur le principe, au fur et à mesure qu’internet se développait, le principe technique était plus qu’alléchant.

 Pressentant, que beaucoup se reposerait uniquement sur le technique, nous étions fort satisfaits, d’observer qu’enfin, on rechercherait à réhumaniser l’ensemble, sachant d’autre part, que d’y avoir recours, était souvent la conséquence d’une vraie nécessité, et pas d’aller conter fleurette ou quoi que ce soit d’autre.

 Non, aujourd’hui, nous assistons à autre chose, les chatbox ne servent le plus souvent, qu’à décorer et se donner des airs d’humanisation, le plus souvent, là où en vérité, ça n’est qu’un robot, qui vous répond.

 Où est alors le problème ?

 Il réside dans le fait justement, qu’on croit exposer vraiment son problème à un humain, là, où ça n’est pas le cas….

 Attention, quand on a affaire à des entreprises honnêtes, et qui respectent leurs clients, ça fonctionne très bien.

 C’est-à-dire, que le robot ne sert qu’à trier les interventions, et donc, en cas de problème un humain, reprend la main…

 La véritable deshumanisation, en réalité, réside dans le fait qu’on vous fait croire, des le début, qu’il s’agit bien d’un humain, avec les formules de politesse, qui sont de mise (pensez donc, quand le robot permet de ne pas payer de charge sociale, etc, là, où un humain, risque de faire un bébé, tomber malade, etc….

 Ce qui en résulte, quand vous êtes en difficulté véritablement, pour un problème technique sérieux, qui devient un véritable dialogue de sourd, qui, hélas, n’est même pas digne d’alimenter de quoi en faire un sketch…

 « Est-ce qu’une entreprise sérieuse, peut utiliser une chatbox, honnêtement, sans que ça ne se retourne, de façon toxique vers son client » ?

 La réponse, est OUI, parfaitement.

 Pour le coup,  sur le plan de la loi, c’est pourtant fort simple, il suffit d’appeler les choses par leur nom, un robot est un robot, alors le seul nom, que la loi devrait autoriser, ne devrait être, qu’un prénom, accolé, au mot ROBOT, c’est pourtant simple, non ?

 Certains s’y emploient.

 Ma plateforme de site internet, E mon site, s’y emploie…

 Quand je cherche un truc, je lui demande… Et s’il échoue à m’aider, il me renvoie à l’aide en ligne, et si ça ne suffit pas, une aide vraiment humaine.

A aucun moment, on ne me fait passer pour une conne, qui croit parler à un humain, là, où je ne parle qu’à un robot…

 Nickel, eux, font l’inverse. A aucun moment, on ne vous fait passer le robot pour ce qu’il est, mais on vous le fait passer, pour un humain sur messenger.

 On vous demande certains éléments, pour certifier votre identité, et quand vous avez envoyé l’ensemble en bonne et due forme, c’est un robot qui par mail, vous répond avec toute la politesse, qui ne concerne que les humains, que votre pièce d’identité que vous avez envoyée n’est pas valable, que le selfie que vous avez envoyé, avec votre carte d’identité près de votre visage, recto verso, ne répond pas aux normes en vigueur…

 Personnellement, quand j’ai envoyé ça, j’en étais à me demander à partir de quel moment, ils oseraient me demander de leur envoyer un selfie, avec une plume dans le cul, et la pièce d’identité à côté…

 Visiblement, pour humilier leurs clients, c’est une idée, qui ne leur est pas encore venu à l’esprit, mais je n’ai aucun doute sur le fait que ça va bientôt arriver.

 Pourtant, des le départ, appeler le robot par un prénom, qui dit qu’il est un robot, techniquement, franchement, ça n’est pas compliqué, il me semble, non ?

 Mais il est vrai, que dans le milieu bancaire, on n’est jamais avare de deshumanisation, à chaque fois que c’est possible.