Françoise Niel Aubin, artiste.

communautarisme

Dans CULTURE .

Guerre en Ukraine, flux migratoires, au sens large.

Par Le 07/03/2022

 Le déracinement.

Sur le plan mondial, selon l’UHCR, soixante huit millions de personnes, sont  déracinées.

 Ce déracinement a des origines diverses, réchauffement climatique, dans un fort pourcentage, qui rend des zones qui étaient habitables, qui ne le sont plus, car en voie de désertification, ou montée des eaux, qui ont les mêmes conséquences.

 Pour d’autres, ce déracinement est lié à l’état de guerre, autant dire, que les populations fuient pour sauver leurs peaux, et celles de leurs semblables.

 Le vrai problème en fin de compte, réside dans le fait que c’est la notion de désespoir, qui seul devrait être observé de l’extérieur, et donc la notion de solidarité, qui doit s’en suivre, de la part de ceux, qui sont sollicités, sans qu’en aucune façon, la notion de couleur de peau, de culture, d’origine, ou de motivation, n’entre en ligne de compte….

 Jadis, parce que le phénomène migratoire est aussi vieux que l’humanité elle-même, il suffisait de partir avec armes et bagages, et selon l’endroit ou le pays, où se portait nos fantasmes de vie meilleure, selon l’endroit où l’on atterrissait, au pire, on exerçait les travaux les plus pénibles, et les plus ingrats, et on s’en sortait, au minimum, pour survivre, même si dans de telles conditions, l’adaptation à une autre langue, une autre culture, une autre religion, quelquefois, mettait bien des années, à rendre cette adaptation suffisante, pour que le déracinement, soit, un tant soit peu, digéré, par l’individu, le clan, la famille, etc….

 Il en résulte alors, partout, dans le monde, en très grande majorité, une pluralité des cultures, et des ethnies, qui forge un l’enrichissement suprême, de chaque culture, pour peu, que les populations qui se croient d’origine, au seul prétexte, qu’ils avaient émigré eux aussi, bien avant, soient assez sages, pour le comprendre, et pour l’accepter.

 Aujourd’hui, alors que plus de 60% de l’humanité, est connecté  à internet, d’une part, mais aussi, que sous l’effet des différentes causes énumérées précédemment, souvent cumulées le pourcentage de population, en cours de migration explose, le fantasme d’une vie meilleure, « en un autre endroit », s’en trouve lui aussi modifié, mouvant, changeant, et l’aspect toxique d’internet, par les fake news notamment, les manipulations politiques, par certains dirigeants, d’autre part, se combinent hélas avec le phénomène de dépendance aux smartphones notamment, ceci compliquant d’avantage encore, le sentiment de danger par l’incertitude qui sévit, dans le cœur de ceux qui voudraient migrer.

 Dans l’esprit de certains politiques, partout dans le monde, le phénomène migratoire est instrumentalisé, pour tenter d’expliquer, ou plutôt justifier, un rejet pur et simple, du phénomène migratoire, ce dernier, niant purement, et simplement, les bienfaits toujours observés sur le long terme, des différents flux migratoires observés…

 Une question qu’objectivement, certains pourraient se poser sur ce sujet, pourrait être la suivante :

 « Est ce qu’objectivement, il est arrivé, dans le cours de l’humanité,  qu’un flux migratoire, n’ait eu que des effets toxique, et qu’en somme, le fait, de les avoir accueillis, ne se soient soldés, que par un échec »…

 Cette question existentielle, personnellement, j’ai l’absolue certitude, que certains, aujourd’hui, se la posent.

 En vérité, c’est au cœur de chacun, que se trouve logée, la réponse à cette question, existentielle.

 Car ce qu’on appelle l’intégration, est une notion qui est instrumentalisée, politiquement, par les pays occidentaux,  selon des critères extrêmement variants, selon le parti politique, qui s’en saisit….

 Il en va tout autant, quand le mot « communautarisme », se trouve posé, sur l’ensemble, afin d’alimenter, les discours les plus toxiques, sur le plan politique.

 Pour ceux, qui sont plus ouverts d’esprit, le communautarisme n’est que l’adaptation, qui suit, le phénomène migratoire, afin, de panser ses plaies, et de rendre sa vie moins pénible, auprès de ceux, qui sont issus de la même culture…

 Généralement, le mot communautarisme, est plutôt, instrumentalisé, pour dénoncer un comportement, qui s’érigerait, contre la culture, qui les accueille.

 Ainsi, on peut observer, à quel point, ces deux mots, « intégration », et « communautarisme », sont simplement dévoyés, et entièrement instrumentalisés, politiquement, toujours, contre les populations les plus récemment arrivées, sur notre sol, et quelque soit leurs origines.

 Mais je n’ai pas répondu à cette question.

 C’est une affaire de temps, il me semble.

 Un flux migratoire,  c’est à mes yeux, « un placement, sur le long terme », qui pourrait être comparée, à l’influence d’un amendement naturel, sur une terre agricole….

 Certains utilisent, des engrais « coups de fouet » et chimiques, là, où une culture nouvelle, qui est portée, par un flux migratoire, va « se marier », ou s’intégrer à la culture des autochtones, et faire fleurir de nouvelles perspectives….

 Si vous plantez un arbre, ça n’est pas d’un engrais de surface, dont l’arbre aura besoin, mais bien, que dans le trou de plantation, c’est-à-dire, à un mettre de plantation, quand les racines, se développeront, dans un an, cinq ans, dix ans, et plus, qu’il devra aller les puiser.

 Et bien l’immigration, pour moi, quel que soit le flux migratoire, c’est exactement pareil.

 Certains doutent ?

 Et bien c’est pourtant, absolument toujours, vérifiable… si l’on prend la culture française, on observe, que 95% des élites intellectuelles, sont issues de flux migratoires, dans les trois dernières générations, et si ça, ça n’est pas une preuve alors, qu’est-ce que c’est ?

Lettre ouverte à ceux qui mettent le feu aux Mosquées. Balayez devant votre porte !

Par Le 11/04/2021

Extrait, de mon livre à paraitre, sur la toxicité des livres sacrés.

Saint Matthieu, l’intolérant.

Evangiles selon saint Matthieu, 12 V 30.

« Celui qui n’est pas avec moi, est contre moi . Celui qui n’assemble pas avec moi, disperse ».

Accepter, l’idée selon laquelle il existe beaucoup de choses toxiques dans les livres  que certains qualifie de sacrés, est une notion fondamentale qu’il est devenu indispensable d’intégrer, parce qu’en période de troubles, comme celle que nous connaissons, beaucoup, pour combler leur mal être, y trouvent refuge spirituellement.

La liberté de culte, en pays de laïcité, comme en France, est prépondérante, aussi, ma démarche ne tend surtout pas, à la remettre en cause, parce que précisément, je revendique, d’en être une ardente défenseure.

J’aimerai juste que les croyants, quel que soit le culte auquel ils adhèrent, aient la sagesse de l’admettre.

Pourquoi, est ce à mes yeux, si important ?

Précisément, parce que ça remet le croyant, en face de ses responsabilités, dans son statut de citoyen, là où précisément, certains voient dans une certaine forme de prière, version « ahaner », comme le font bien d’autres croyants, dans n’importe quel culte.

Alors, certains me répondront, « mais enfin, quand je prie, je parle à Dieu »…..

Ha oui ?  Mais quand on parle à quelqu’un, on ne répète pas toujours la même chose, avec des paroles, stéréotypée… On lui parle, avec de vrais mots, qui traduisent de vraies pensées, où votre personnalité, n’est pas en reste, et surtout pas, écrasée version « mouton docile ».

OK, OK… ça n’est pas parce que vous recitez, le notre père, ou le « je vous salue Marie », que vous êtes un mouton, ni, pendant le culte, et pas d’avantage en dehors de votre lieu de culte.

 Ma démarche, ne tend pas, à insulter qui que ce soit.

Ce qui me pose problème, réside dans le fait que d’ahaner, ainsi des prières, pour moi, va à l’encontre, de la pensée justement….

Je ne prie pas, moi, au sens conventionnel, du mot, en tout cas.

Simone Veil, disait sur ce sujet, que quand on faisait quelque chose, avec calme et concentration, (je n’ai pas la citation exacte, je suis désolée), c’était parfaitement équivalent, à une prière.

On dirait, aujourd’hui, « en pleine conscience ».

Cette « parole », de Simone Veil, m’avait parfaitement confortée dans mes convictions, sur ce point.

En effet, faire quelque chose, parfaitement concentré sur son ouvrage, ou sur son projet, si modeste soit il,   c’est renouer, avec une forme de spiritualité, avec son moi profond, ça procure une véritable sérénité, où précisément, et c’est pour ça que c’est si important, vous êtes exactement l’inverse d’un mouton qui suit, sans se poser de question.

En somme, c’est une position altruiste, qui  recentre votre posture intellectuelle, de la façon la plus digne qui soit.

Certains diront alors, et je peux le comprendre, parce que je suis une artiste, qu’on se croit alors un peu tout puissant…..

Ceci, n’est pas de l’arrogance, contrairement à ce que pensent certains, juste une petite bouffée, c’est vrai,  de dignité humaine, celle là, même qui si souvent, se trouve tellement mise à mal, quand on subit, les humiliations du quotidien, et plus encore, depuis que le covid a commencé à sévir, avec ses répercussions sociales.

La jouissance de créer, procure un plaisir inouï, c’est vrai, et sur ce point, nous artistes, somme privilégiés….

Mais ce qui importe le plus c’est le sentiment de bien être alors, qui procure celui d’être à la bonne place au bon moment, dans une démarche, hélas souvent strictement égoïste, au moment de l’étincelle, quand on est seul(e), mais où l’on touche le divin, il faut le reconnaitre.

Je crois, que c’est ce que voulait dire Simone Veil, quand elle avait cette phrase, et qu’elle assimilait ça à une prière.

Mais revenons à saint Matthieu.

Ainsi, par cette phrase, on surprend les évangiles, dans leur toxicité, parce que cette phrase contient à elle seule, tout le germe de l’intolérance, et de l’arrogance.

« Celui qui n’est pas avec moi, est contre moi ».

Je serai tentée de dire, « on peut discuter, peut être, non ?

Certes, on me dira que cette phrase, est sortie de son contexte ? ce qui est vrai….

Et bien justement, c’est bien là que se trouve le problème, il réside dans le fait que  chacun est parfaitement libre, d’y voir un dictat d’intolérance, version « rien qui dépasse, et  « prière de laisser vos neurones au vestiaire, au point que quand les évangélistes, avec bien d’autres  phrases toxiques, qui sont dans les évangiles, ont, « mine de rien », fait élire un type comme Donald Trump, aux USA, alors qu’il est connu de tous, que précisément, leurs prédicateurs soutenaient ouvertement ce candidat, alors, oui, on ne peut nier, leur toxicité.

Celui qui n’assemble pas avec moi, disperse ».

Confirmation, alors, vous êtes invités, carrément à ne plus penser.