Françoise Niel Aubin, artiste.

Ruralité.

apifnielaubin Par Le 24/03/2025 à 19:07

Dans Autrice.

Les maisons familiales et rurales.

https://www.mfr.fr/

J'ai été invitée, il y a quelques jours, avec d'autres auteurs, à  participer à un salon du livre, Interne à leur maison, pour être plus précise, celle de Bernay, dans l'Eure.
Nous avons été fort bien reçus, et avons présenté nos ouvrages, par groupes de quatre à six, environ, devant des élèves allant de la quatrième, à la prépa BAC pro.

La "maison dont il est question, propose un contexte architectural de premier ordre, en pleine nature, avec espace vert, et arbres centenaires, bien que l'on ait pas pu avoir accès à leurs certificats de naissance.

Il m'avait déjà été donné de présenter mon travail d'artiste peintre, dans un établissement similaire, mais pas encore, côté écriture.

Ces maisons sont accréditées par l'état, qui, à ce titre, leur est redevable de subventions, sensées assurer un bon fonctionnement, sachant d'autre part qu'elles accompagnent et forment des ados, qui sont, pour certains, en difficultés scolaires, en les formant à des professions, telles que auxiliaires de vie, entre autre.

Le midi, nous avons été invité(e)s à partager leur repas, " home made", comme on dit, bien loin des plats tous préparés, version assiettes en plastique, etc, ce qui m'a beaucoup amusée, puisque ça m'a ramenée à la période où  j'étais moi même pensionnaire, au lycée Corneille, pendant que j'étais au collège Catherine Bernard, à Barentin.

Les cruches en inox, les grandes tablées, les grands plats qui circulent, c'est de là que doit me venir le goût des grandes tablées.

Chou rouge et carottes râpées, en entrée, et Chili con carne maison, une part de fromage, et une crème au citron.
L'après midi, rebelote, nous avons reçu chacun, une douzaine de groupes de cinq ou six, je n'ai pas compté, pour tout dire.

L'EHPAD de Bernay était aussi de la partie, et nous les avons reçus, pendant que le café bouquin proposait aussi, thé, café, et petits gâteaux maison.

J'ai remarqué que les élèves les plus âgés, étaient les plus hardis à poser des questions, somme toute, incontournables, version" vous gagnez combien, avec vos livres", parmi lesquelles, bien d'autres bien plus pertinentes.

Je m'attendais à voir certains visages plus fermés, pour aborder le sujet du masculinisme, et donc, du féminisme, et il n'en fut rien.

Un peu surprise d'observer que quasiment aucun garçon, ne connaissait le masculinisme, alors que bien des jeunes filles étaient plus averties sur le sujet.

La directrice m’a expliqué le fonctionnement, et insisté sur leur inquiétude qui résulte de la diminution du budget, qui remet en cause le fonctionnement de son établissement.

Sans cereseau de maisons, qui fait du bon travail, que deviendraient ces jeunes, qui ont frisé pour certains, le décrochage scolaire ? Voilà, la question que je me pose.

CARNET DE CAMPAGNE (France Inter).

https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/carnets-de-campagne

Je suis cette émission la plupart du temps, et je suis toujours estomaquée, par ce que l'être humain est capable, de mettre sur pied, pour innover, inventer, résoudre des problèmes de toutes sortes, et ainsi, dynamiser l'endroit où il vit...

 Encore faut il, pour celà, avoir conscience du fait que l'humanité, est un tout et que nous, individuellement, n'en sommes qu'une petite partie, mais qui, comme le colibri, à sa part de responsabilité, et de potentiel à agir.

  On nous dit, ce qui creve les yeux, que beaucoup souffrent, psychologiquement, tous ages connfondus.

 Et bien cette émission est une des antidot antidots à cette inquiètude,  parce que le meilleurs vaccin contre l'inquietude et à l'angoisse, c'est de devenir acteur, le plus possible de son existence, dès lors, bien sûr, qu'on en a la possibilité, ce qui n'est pas toujours le cas, helas.

 Mais en prendre conscience, et cutiver intellectuellement cette démarche, comme la lecture, tend, j'en suis persuadée, à souffrir moins, c'est une certitude.

 Qui que ce soit qui vit à la campagne, quelque soit le problème qu'il rencontre, et que ce problème soit lié ou pas, à la notion d'humanité, doit suivre cette émission, parce que beaucoup de ces idées, qui ont été "dénoncées", selon la formule consacrée dans l'émission, peuvent parfaitement être dupliquées, dans d'autres régions de France, ou d'ailleurs.

 Il serait bon, qu'il existe aussi, une version livre, il me semblait qu'elle existait, mais je n'en trouve aucune trace sur internet.

 

Violences conjugales en milieu rural.

Je ressors cette émision, que j'avais écoutée, il y a quelques semaines....

https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/interception/interception-du-dimanche-27-avril-2025-4788598

 L'isolement social est un facteur déterminant pour n'importe quel couple, qui est dans la tourmente, la femme et les enfants, alors, sont des vicitimes d'autant plus designées,  que la femme est au foyer, et ne dispose pas alors, d'une part, d'un moyen de locomotion, mais aussi  des infrastructures sociales ou culturelles, pour rompre cet isolement.

 Il est utile d'observer d'autre part alors, qu'en ruralité, on vote souvent RN, et que de façon non assumée, ce parti défend des valeurs traditionnelles, au point de soutenir le retour de le femme au foyer,  que de revendiquer une telle posture, rend la femme d'autant plus vulnérable dans son foyer, qu'elle ne dispose pas du moindre revenu, pour espérer mettre les voiles, comme on dit, ce qui, quoi qu'on en dise, s'avère plus facile à mettre sur pied, quand on est physiquement, moins écartées des villes.

 C'est un problème que je connais mieux que personne, puisque c'est mon histoire.

 Ce qui en résulte ?

  Des internements en psychiatrie, par exemple, comme ce fût mon cas, (je n'étais pas vicitime de violences, je précise, ni physiques, ni psychologiques), mais en milieu rural, bien plus qu'en ville, une femme qui veut quitter son mari,  quelles qu'en soient la ou les raisons, il n'est pas bien difficile, de la faire passer pour une malade mentale.

  Je me souviens fort bien, d'autre part, de mes quelques internements en psychatrie, où nous étions plusieurs femmes, "au foyer", en crise, comme on dit généralement, sachant que chaque cas est individuel, il ne faut pas l'oublier, mais que l'on met juste, bien des années, à se remettre du simple fait d'avoir été internées en psychiatrie.

 Pourquoi, l'avor été, en ce qui me concerne ?

   Je n'avais jamais et n'ai jamais été un danger, n pour moi, ni pour quiconque dans mon entourage, juste "ors norme", au point de déranger, jusqu'à ce que l'on souhaite, "me faire disparaitre de sa vue", au minimum, et que mon psy, dans mon intérêt, m'ait conseillé plutot, de me faire interner de mon propre chef, "parce qu'il ne savait plus quoi, faire de moi"....Et qu'aucune assos, à l'époque, n'avait été capable de me venir en aide.

Sur un laps de temps de 2 ans, dans un rayon de 30km, à l'époque, sur 4 femmes, que nous étions à avoir connu, une crise de couple sévère, les 3 autres, s'étaient suscidées, et moi, j'avais été internée.

 C'est le genre d'expérience, qui vous marque à vie, et justifie aussi, les causes que je défends.

 Ce qui était un moindre mal, reconnaissons le retrospectivement, quand on observe qu'aujourd'hui, le phénomène féminicide, est plus accentué, dans le milieu rural, qu'il ne l'est en ville....

https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/le-zoom-de-france-inter/le-zoom-de-france-inter-interception-du-samedi-26-avril-2025-9657798