Le déracinement.
Sur le plan mondial, selon l’UHCR, soixante huit millions de personnes, sont déracinées.
Ce déracinement a des origines diverses, réchauffement climatique, dans un fort pourcentage, qui rend des zones qui étaient habitables, qui ne le sont plus, car en voie de désertification, ou montée des eaux, qui ont les mêmes conséquences.
Pour d’autres, ce déracinement est lié à l’état de guerre, autant dire, que les populations fuient pour sauver leurs peaux, et celles de leurs semblables.
Le vrai problème en fin de compte, réside dans le fait que c’est la notion de désespoir, qui seul devrait être observé de l’extérieur, et donc la notion de solidarité, qui doit s’en suivre, de la part de ceux, qui sont sollicités, sans qu’en aucune façon, la notion de couleur de peau, de culture, d’origine, ou de motivation, n’entre en ligne de compte….
Jadis, parce que le phénomène migratoire est aussi vieux que l’humanité elle-même, il suffisait de partir avec armes et bagages, et selon l’endroit ou le pays, où se portait nos fantasmes de vie meilleure, selon l’endroit où l’on atterrissait, au pire, on exerçait les travaux les plus pénibles, et les plus ingrats, et on s’en sortait, au minimum, pour survivre, même si dans de telles conditions, l’adaptation à une autre langue, une autre culture, une autre religion, quelquefois, mettait bien des années, à rendre cette adaptation suffisante, pour que le déracinement, soit, un tant soit peu, digéré, par l’individu, le clan, la famille, etc….
Il en résulte alors, partout, dans le monde, en très grande majorité, une pluralité des cultures, et des ethnies, qui forge un l’enrichissement suprême, de chaque culture, pour peu, que les populations qui se croient d’origine, au seul prétexte, qu’ils avaient émigré eux aussi, bien avant, soient assez sages, pour le comprendre, et pour l’accepter.
Aujourd’hui, alors que plus de 60% de l’humanité, est connecté à internet, d’une part, mais aussi, que sous l’effet des différentes causes énumérées précédemment, souvent cumulées le pourcentage de population, en cours de migration explose, le fantasme d’une vie meilleure, « en un autre endroit », s’en trouve lui aussi modifié, mouvant, changeant, et l’aspect toxique d’internet, par les fake news notamment, les manipulations politiques, par certains dirigeants, d’autre part, se combinent hélas avec le phénomène de dépendance aux smartphones notamment, ceci compliquant d’avantage encore, le sentiment de danger par l’incertitude qui sévit, dans le cœur de ceux qui voudraient migrer.
Dans l’esprit de certains politiques, partout dans le monde, le phénomène migratoire est instrumentalisé, pour tenter d’expliquer, ou plutôt justifier, un rejet pur et simple, du phénomène migratoire, ce dernier, niant purement, et simplement, les bienfaits toujours observés sur le long terme, des différents flux migratoires observés…
Une question qu’objectivement, certains pourraient se poser sur ce sujet, pourrait être la suivante :
« Est ce qu’objectivement, il est arrivé, dans le cours de l’humanité, qu’un flux migratoire, n’ait eu que des effets toxique, et qu’en somme, le fait, de les avoir accueillis, ne se soient soldés, que par un échec »…
Cette question existentielle, personnellement, j’ai l’absolue certitude, que certains, aujourd’hui, se la posent.
En vérité, c’est au cœur de chacun, que se trouve logée, la réponse à cette question, existentielle.
Car ce qu’on appelle l’intégration, est une notion qui est instrumentalisée, politiquement, par les pays occidentaux, selon des critères extrêmement variants, selon le parti politique, qui s’en saisit….
Il en va tout autant, quand le mot « communautarisme », se trouve posé, sur l’ensemble, afin d’alimenter, les discours les plus toxiques, sur le plan politique.
Pour ceux, qui sont plus ouverts d’esprit, le communautarisme n’est que l’adaptation, qui suit, le phénomène migratoire, afin, de panser ses plaies, et de rendre sa vie moins pénible, auprès de ceux, qui sont issus de la même culture…
Généralement, le mot communautarisme, est plutôt, instrumentalisé, pour dénoncer un comportement, qui s’érigerait, contre la culture, qui les accueille.
Ainsi, on peut observer, à quel point, ces deux mots, « intégration », et « communautarisme », sont simplement dévoyés, et entièrement instrumentalisés, politiquement, toujours, contre les populations les plus récemment arrivées, sur notre sol, et quelque soit leurs origines.
Mais je n’ai pas répondu à cette question.
C’est une affaire de temps, il me semble.
Un flux migratoire, c’est à mes yeux, « un placement, sur le long terme », qui pourrait être comparée, à l’influence d’un amendement naturel, sur une terre agricole….
Certains utilisent, des engrais « coups de fouet » et chimiques, là, où une culture nouvelle, qui est portée, par un flux migratoire, va « se marier », ou s’intégrer à la culture des autochtones, et faire fleurir de nouvelles perspectives….
Si vous plantez un arbre, ça n’est pas d’un engrais de surface, dont l’arbre aura besoin, mais bien, que dans le trou de plantation, c’est-à-dire, à un mettre de plantation, quand les racines, se développeront, dans un an, cinq ans, dix ans, et plus, qu’il devra aller les puiser.
Et bien l’immigration, pour moi, quel que soit le flux migratoire, c’est exactement pareil.
Certains doutent ?
Et bien c’est pourtant, absolument toujours, vérifiable… si l’on prend la culture française, on observe, que 95% des élites intellectuelles, sont issues de flux migratoires, dans les trois dernières générations, et si ça, ça n’est pas une preuve alors, qu’est-ce que c’est ?