Françoise Niel Aubin, artiste.

Tiers lieux, et "Normandie Livre et Lecture".

Il y a quelques semaines, j'avais été invitée, par "Normandie livre et lecture", à assister à une réunion, entre acteurs artitisques (on va dire comme ça), pour debattre sur le thème "nos reconstructions".

  La réunion, se tenait au hangar zéro, au Havre, lieu, que je vous recommande chaleureusement, et où je reviendrai.

https://lehangarzero.fr/

 On entend souvent parler de ce que l'on appelle, "les tiers lieux", mais c'est un peu comme les repair café, on en voit jamais le bout de la queue, en tous cas, en ce qui me concerne.

 Les idées nouvelles, doivent bien prende fome quelque part, et ces endroits presentent au moins un gros aventage, qui reside dans le fait, que d'un seul, on est plus seuls, à cogiter pour se sortir du merdier dans lesquels, nos générations d'avant, plus les politiques que les autres, nous ont mis, et mettent nos enfants...

 Oui, je sais, je caricature un peu, mais "pas tant que ça, je crois". Enfin, bref, d'un seul coup, "on est plus seuls".

Sinon, dans cette mouvance, je vous recommande "une idée pour la France", pendant le journal sur France 2, ou bien "les carnets de campagne",  sur France Inter.

https://tvmag.lefigaro.fr/programme-tv/valerie-heurtel-et-sa-chronique-une-idee-pour-la-france-dans-le-13-heures-de-france-2-dans-une-periode-d-inquietude-on-a-besoin-de-se-dire-que-des-gens-font-de-belles-choses_1e5d6abe-dc40-11ec-9d4f-f2149faff191

https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/carnets-de-campagne

 Alors, qu'on entend parler souvent, d'éco anxièté, ou d'anxiété tout court, le meilleurs moyen d'y faire face, reside dans le fait d'eviter les chaines d'infos en continu, et de suivre ceux qui font leur travail de journaliste correctement, ou qui ont fait des choix de vie, dignes de retrouver l'espoir, et d'y prendre part.

 Non, je ne m'ecarte pas des tiers lieux, mais souvent à cette occasion, certains qui en ont créés, sont conviés pour les présenter.

 J'ai donc découvert cet endroit que j'ai bien aimé, j'y retournerai.

 Nous étions une trentaine de personnes, environ.

 Je vous redonne le lien de "Normandie Livre et Lecture".

https://www.normandielivre.fr/

 le pretexte à cette reunion, consistait à étudier ce que pouvait devenir un texte, quelque soit sa nature, une fois sorti du livre.

 Qu'il s'agisse d'un poème, d'un paragraphe, d'un roman, ou d'une pièce de théatre.

 Les corps de métiers representés, etaient divers. Auteurs, performeurs, danseurs, illustrateurs, dessinateurs, metteurs en scène, acteurs, je dois en oublier.

L'objectif recherché pour "Normandie livre et lecture", est de percevoir quelles sont les attentes des auteurs dont je fais partie, pour qu'ils parviennent à discerner, comment eux, qui travaillent et suivent la totalité de la filière du livre, peuvent s'adapter pour mieux répondre aux attentes.

 Personnellement, depuis que mon ancient éditeur a été mis en liquidation judiciaire,  ils ont bien suivi mon problème, et m'ont fourni l'aide dont j'avais besoin, par les consultations avec leur avocat, qui est d'autre part, prof à la Sorbonne, avec pas moins de trois consultations téléphoniques.

 Ils proposent aussi des formations par videos, pour nous apprendre à défendre nos droits, en tant qu'auteurs et autrices.

 Sans  faire un compte rendu de la reunion, parce que ça n'est pas mon rôle, je précise, que beaucoup ont semblé avoir été ravis de cette réunion, ce qui est mon cas, parce qu'elle induit des connexions entre des amateurs, semi professionnels ou professionnels, qui ne peuvent se faire facilement autrement, demontrant d'autre part, ce qui fût dit, quand chacun s'est presenté,  que nous souffrons tous, pour beaucoup, en tous cas de solitude, quand nous écrivons.

 C'est un problème, on ne peut pas le nier,  alors, que parallelement, cette solitude est aussi propice et donc, necessaire, pour être plus efficace, dans notre écriture....Alors, que le salon de l'agriculture, va bientôt, fermer ses portes, on ne peut avoir, le beurre et l'argent du beurre.

 Pour ce qui concerne "nos reconstructions", que j'avais préparé, je vous le fais en vidéo, tout à l'heure.

 Sinon, petite piqure de rappel, vendredi 1er mars à 15h, café bouquin,  au café la Caravelle, à Pavilly,  initié, par marguerite Soudey, des edtions S Actives.

https://www.facebook.com/profile.php?id=100007042488125

 Quand à moi, je suis en dédicace, samerdi 2 mars, toute la journée, à la FNAC de sainte Marie des champs.

http://www.fnielaubin-artiste.com/agenda/dedicace-a-la-fnac-sainte-marie-des-champs.html

Nos reconstructions.....

Je doutais  de la nécessité, d’écrire sur le sujet.

 Et puis je me suis « ravisée ».

 J’ai des doutes, soudainement, sur le fait que ce mot soit bien correct, à moins qu’il ne soit un peu trop connoté cauchois.

  J’ai le sentiment que la notion de reconstruction, pourrait être perçue comme étant un chantier, qui  ne serait destiné qu’aux âmes abimées, profondément, non, très profondément, par des traumatismes passés,  je dirai même anciens, et très anciens, façon restauration des églises, ou autres édifices religieux, comme Notre dame, à moins qu’il ne s’agisse alors des musées ou autres édifices culturels, qui  signaient telle civilisation, ou telle autre, et que des guerres récentes, ou actuelles, ont dévastées ou dévastent encore….

 Enfin, je veux dire, que « reconstruction », évoque visuellement, et c’est un peu intentionnel, je le soupçonne, des casques de chantiers, « plâtre et ciment », en version chanson, de Jean Louis Aubert, ou en tout cas, loin des soieries et des convenances, on a le camionneur avec les manches retroussées, et du plâtre, plein le bleu de travail….

 Il en est pourtant ainsi, que de travailler artistiquement, ressemble à un eternel chantier qui jamais ne cesse, et dont on ne voit jamais la fin…   

 La vraie question, serait de se demander si nous avons le choix, quand on est artiste, je veux dire…

 On est là, comme des couillons, à prendre les infos, et à s’intéresser aux autres…. 

 Soit  on prend ce que l’on entend aux infos dans la poire, et on souffre, et plus encore, quand on est hyper sensibles soit on en fait quelque chose, au fil des ans, ainsi, on apprend à gérer.…

 De toute évidence, non, nous n’avons pas le choix.

 Juste, apprendre à se ménager, de telle sorte que juste quelques heures par jour,  et pas plus, on reste maitre de ce que l’on subit, et on soigne son quotidien, pour ne pas sombrer et demeurer à l’écoute des plus proches, ou des autres plus largement.….

 J’ai la chance personnellement, de ne pas trop mal me débrouiller, dans plusieurs disciplines artistiques, et tout le monde n’a pas cette chance. 

 Oui, j’ai bien dit, chance….

  Quand on est jeune, on aperçoit quelques ouvertures, comme on dit vulgairement, par des maitres, des adultes, des parents, que sais je, qui font naitre l’espoir, qu’on aurait bien certaines choses, tout compte fait, à réaliser.  

 Ca n’est certes pas pour leur faire honneur, ou pour faire honneur à leurs mémoires, je pense à Robert Baddinter, qui vient de nous quitter, en premier lieu, qu’il convient alors de poursuivre ce chemin,  mais bien  d’abord pour être fidèle à ses convictions, que la souffrance des autres, est intimement liée à notre propre cheminement,  et donc, à nos réalisations artistiques.…

 Je veux dire, que soit on a conscience de l’autre, et donc, de ce qu’il ressent, et on agit selon les armes artistiques dont on dispose, et qu’on ait peaufinées, au fil des ans, soit on dit qu’on s’en fout, comme le font certains….

 Mais on ne peut pas avoir, comme on dit usuellement, le cul entre deux chaises.     

 Ou bien alors, allez tester, pour un temps, seulement, un peu, le canapé !

 Mais la question, que je me pose, ce matin sur le sujet, est la suivante.

En quoi, agir artistiquement, aide-t-il l’autre,  davantage, « ou pas », à être concerné, par « la gestion de la cité », pour reprendre la définition  originelle, du mot, « politique » ?

 Alors, je suppose, que certains vont se dire, « mais enfin, on pars de la reconstruction, et nous voilà en politique ».

 C’est que tout est politique, et que donc, la reconstruction, elle aussi, l’est tout autant….

 Quand le vent de la dictature, souffle ainsi sur l’Europe,  que risque-t-il d’advenir, des libertés d’expression, et donc, de la liberté de créer, dites moi ?

 Que pensent aujourd’hui, les artistes russes, qui ont choisi de rester, et qui ne jouissent, d’aucune liberté de s’exprimer,  relativement à la politique de poutine, alors qu’ils risquent de finir en prison, ou de finir assassinés ?   

 Et si le meilleurs moyen d’être efficace, artistiquement, c’était aussi d’agir en amont, pour veiller à ce que nos libertés jamais, ne soient mises en danger ?

 Et le phénomène de mondialisation, qui frappe tout autant la culture,   et depuis fort longtemps, mais qu’on observe que par la biais de l’intelligence artificielle, les artistes peuvent se retrouvés, spoliés de leurs droits, et de leur subsistance ?   

 Il y a quelques jours,  j’entendais, que nous français, étions les champions, pour exporter, voir utiliser, la culture comme arme (sous entendu, de guerre)…

 Excusez-moi…. Je me surprends, à prendre conscience que jamais, on a réussi à arrêter une guerre, à grand coup d’alexandrins, avec une absolue certitude que ce débat ait déjà eu lieu, au sujet des guerres précédentes…

 Picasso, passait pour un con, avec son tableau Guernica,  les décennies, qui ont suivi la seconde guerre mondiale.…

 Ensuite, on a pris conscience, de ce qu’il voulait dire.

 Le vrai problème, je crois, pour ce qui nous concerne nous artistes, réside dans le fait de devoir observer et reconnaitre notre impuissance, toute relative, devant la souffrance du monde, quelque soit sa nature, et  que ce fait, à lui seul, doit nous remplir d’humilité.

                                                              

Date de dernière mise à jour : 28/02/2024