Jean Lecanuet, était à Rouen, ce que Michel Noir était à Lyon.

Étonnant qu'au sein de l'hôtel de ville, cette salle n'ait pas encore été débaptisée....

    Comme tout aussi étonnant, d'ailleurs, que sa sépulture soit encore située, dans l'abbatiale de saint Martin de Bocherville....

    BREF..... Je m'en vais vous conter une histoire.....

    Quand j'étais enfant, me parents, modestes agriculteurs du pays de Caux, étaient en litige, je ne sais plus pour quelle raison, avec une certaine agence immobilière, ayant pignon sur rue, à Rouen. Ce fut au point que l'affaire finit devant les tribunaux....

    Ils recherchèrent alors, un avocat....

    Il y en avait, à l’époque, probablement, 100 fois moins en nombre qu'aujourd'hui, mais là n'est pas le propos.

    Il n'y avait pas internet non plus, pour trouver avocat à son pied, et qui que ce soit qui recherchait un avocat, était bien plus démuni, que nous ne le sommes aujourd'hui.

   J'entendais mes parents inquiets, et qui ne se cachaient pas de leurs ennuis, non pas avec la Justice, parce qu'ils se savaient innocents, mais bien plutôt d'avoir autant de mal à dénicher la perle rare, qui accepterait de les défendre....

  Tous refusaient de prendre leur défense, parce que cet agent immobilier, faisait partie du clan Lecanuet, et que donc, l'ensemble du palais de Justice, à ses ordres, en aucune façon, n’était autorisé, à remettre en cause cette domination, par intermédiaire de cet agent, immobilier....

  Il finirent à l'usure, par un trouver un....

  Car enfin, il arrive un moment où ces "petits arrangements entre amis", pourraient se voir.

  Une fois arrivé le jour du procès, l'avocat de déserrat pas les dents....

  Voilà, ce qu’était la Justice, à Rouen sous Lecanuet, qui régnait en seigneur et maitre, comme régnait, Michel Noir, sur la ville de Lyon, exactement, selon les même valeurs, où le clientélisme et la corruption prévalaient sur n'importe quelle autre méthode, pourtant officiellement revendiquées, en pays démocratique à l’époque, enfin, selon mes souvenirs.

   Inutile, de vous préciser, le ramdam dans la maison, quand mes parents avaient ainsi perdu leur procès, moi je m'en souviens. Et visiblement, je ne suis pas la seule. Voir le film, " le juge fayard, dit le sherrif, avec Patrick Deware,film de Yves Boisset.